Je m’intéresse de très près à la prochaine élection municipale à Bastia. Mais cet intérêt n’est pas la cause du travail que je fournis depuis de nombreuses années : il en est la conséquence.
Je ne me réveille pas à l’approche d’une échéance, Il me plait d’analyser, de contester, de documenter. Sans être élu. Sans parti. Mais avec constance.
Je n’ai pas besoin d’étiquette pour voir ce qui cloche, ni d’un mandat pour le dire.
Je n’ai pas de parti, mais j’ai une conscience.
Pour certains, travailler sérieusement pour défendre l’idée que je me fais de l’intérêt général est suspect. Mais si c’est le cas alors c’est la paresse politique qui est devenue la norme.
Si je m’engage, ce ne sera pas pour exister, mais pour résister : à l’opacité, à l’arrogance, à la résignation.
Je refuserai de m’engager aux côtés de ceux que seule la revanche motive.
Ceux qui se vivent comme victimes de leurs défaites, mais ne se remettent jamais en question.
Ceux pour qui les femmes et les jeunes, c’est bien… mais juste pour la photo.
Ceux qui méprisent les idées et pensent qu’une élection se gagne en alignant des noms, pas en construisant un projet.
Et ceux, enfin, qui n’ont pas compris que l’ère de la fidélité par redevabilité est révolue.
Aussi je ne saurais que trop conseiller à ces machines à perdre, qui réapparaissent qu’à l’aube de chaque nouvelle échéance, de rester chez elles. Jardiner est sans doute ce qu’elles peuvent faire de mieux pour notre ville !

Je crois que la politique ne doit pas se contenter de viser l’échéance. Elle doit viser l’intérêt général.
Il faut se battre pour l’avenir, sans cesser de défendre le quotidien. Et l’avenir de Bastia est menacé.
La majorité municipale actuelle engage la ville dans des projets dangereux.
Le plus emblématique : le chantier pharaonique du théâtre municipal, alors même qu’elle a été incapable de porter le projet bien plus modeste de l’îlot de la Poste.
Pire pour le rendre crédible, elle a maquillé les comptes.
Je refuse de rester les bras croisés alors j’ai déposé un recours devant le Tribunal administratif pour demander l’annulation de trois délibérations majeures :
- l’approbation du Compte Financier Unique 2024,
- le plan de financement du théâtre,
- la révision des autorisations de programme.
J’apporte la preuve que les comptes ont été artificiellement embellis — notamment avec une recette exceptionnelle de 14,831 M€ mal documentée, faussant la sincérité budgétaire.
Quand ce n’est pas le budget qu’on manipule, c’est une enquête publique qu’on verrouille. Ce même souci de transparence et de sincérité et ce refus de la résignation m’ont conduit à contester une autre procédure essentielle pour l’avenir de Bastia : la révision du PLU.
J’ai saisi la justice administrative pour demander l’annulation de l’enquête publique sur le PLU, ainsi que de la délibération approuvant la révision.
Je dénonce :
- un dossier incomplet (avec omission de cartes SIG et d’un avis défavorable),
- la censure de contributions,
- la publication tardive du rapport,
- Une rupture entre le projet soumis à l’enquête et celui voté
- une concertation préalable indigente.
Ces manquements ont faussé le débat public et porté atteinte à la sincérité de la procédure.
Une chose est certaine : on ne mérite pas Bastia demain si on renonce à la défendre aujourd’hui. L’avenir se construit avec ceux qui ont le courage de dire non au présent quand il trahit l’intérêt général
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