Pour prétendre administrer une ville, il faut d’abord empêcher qu’on l’administre mal.
Parce qu’avant de construire demain, il faut protéger aujourd’hui du bricolage, de l’opacité et du confort du pouvoir.

C’est, pour moi,  la première des responsabilités politiques.

Un hôpital, c’est avant tout un pacte avec une population.
C’est ce que l’on doit de mieux à nos anciens, à nos malades, à nos enfants, à tous ceux qui ont besoin de ce service public pour tenir debout.

En politique, la légèreté quand il s’agit de l’essentiel est inacceptable.

Bastia et la Haute-Corse attendent leur hôpital depuis trop longtemps. Et quand une population attend, elle ne demande pas de la communication.

Elle demande de la rigueur, de la clarté et du courage politique.

Aujourd’hui, j’ai déposé une contribution à l’enquête publique de la déclaration d’utilité publique en vue de la constitution d’une réserve foncière pour la création d’un pôle hospitalier dans le secteur de Labrettu. (Cette enquête publique vient de débuter et se poursuivra jusqu’au 5 décembre)

Ce que j’ai constaté :

• Le PLU qui ouvre Labrettu à l’urbanisation est encore devant le tribunal.
• La mise en compatibilité du PADDUC n’a pas été faite.
• La réversibilité agricole imposée n’est pas garantie.
• Le site a été choisi avant les études.
• Le projet est en deux phases… mais une seule est financée.
• La Ville exproprie. L’hôpital ne sait pas comment rembourser.

Alors que les financements ne sont pas garantis, cette précipitation à exproprier interpelle..

Cet hôpital faisons-le mais faisons-le bien !

Parce que mal faire un projet d’hôpital, ce n’est pas seulement prendre un risque administratif.
C’est prendre le risque de perdre encore du temps et de l’argent. Mais c’est surtout prendre le risque d’augmenter la détresse de ceux qui souffrent.

Un hôpital, ce n’est pas un symbole.
Un symbole ne soigne pas. Un symbole ne sauve pas.

Un hôpital, c’est un outil.
Un outil pour permettre à nos soignants d’être au service de celles et ceux qui en ont besoin, ici, chaque jour.

Retrouvez l’intégralité de ma contribution: